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Parfois je me demande si je peins parce que je ne sais pas écrire …

Je crée des images illustrant le début d’histoires avec l’espoir qu’un poète pourra en écrire la suite.

Je peins pour initier une émotion, pour inviter au voyage et entrer dans son hypnose.

Aujourd’hui dans ce monde plein d’images, je m’y perds volontiers avec une crainte terrible de ne pas me retrouver. Mais l’instinct de prudence me munit de la boussole thérapeutique «peindre pour retrouver la sortie». Je présente des œuvres elles sont empreintes, empruntées aux traces des rêveries, des mots à conter ou à se raconter, poésies sans parti pris, pour le plaisir du geste, pour entrer dans un jardin, en garder le parfum.

Puis au réveil, se saisir rapidement de pinceaux hyperactifs pour colorer ces visions provoquées. L’œuvre se fait et se défait de l’invasion des images pour en fixer de nouvelles, juste l’instant de la création. Dans les dessins rehaussés à l’aquarelle, le fusain, trace du carboncino noire, douce et forte révéle le trait des instants de rencontres fortuites, lien avec une mémoire collective, une fable «Le lièvre et la tortue»: Pourquoi le lièvre a-t-il perdu?

Toutes réponses poétiques sont possibles et prétextes à inspiration. Ainsi va pour moi la création, la liberté de raconter, de dessiner encore et encore d’autres animaux, qui deviennent compagnon de vie dans le cadre de récits.

Trouver réponses ou poser questions? Ne serait ce pas le fil d’Ariane qui aurait retenu le lièvre? Du fil! Sans aiguille! La pensée nous perd dans le labyrinthe.

C’est l’enfermement redoutable pour l’artiste avant de s’envoler comme Icare vers la lumière. Eh oui!

Dans toutes histoires le lecteur attend la chute.

Joseph Lombardi +33631587999